lundi 15 juin 2015

Les amis romantiques des Sept-Laux au pays d'Allevard (1821-1832) par Georges SALAMAND le 18 juin 2015



      « Dieu que vos Alpes sont belles ! "

(de Jacquemont à Chaper en 1831 au Népal)


Conférence de Georges Salamand , le 18 juin 2015, à 16 h, à la tour des décors du Parc Thermal d'Allevard

Résumé :

C'est par le plus grand des hasards que deux jeunes étudiants parisiens, Victor Jacquemont et Hippolyte Jaubert font, quelques années après la chute de l'empire, la connaissance, au cours d'une recherche « botanique » dans la vallée du haut-Bréda, inspirée par Elie de Beaumont, d'un jeune industriel en sidérurgie, ancien polytechnicien et maire du village de Pinsot, Achille Chaper.
La correspondance qui s'ensuivra, marquera, durant dix ans, l'une des plus émouvantes pages de littérature romantique française autour des aléas d'une indéfectible amitié virile scellée par les splendeurs des paysages allevardins.
Filleul du général La Fayette, le « héros des deux mondes », médecin, botaniste, duelliste redoutable, explorateur, grand amateur d'opéras...et de divas, Victor Jacquemont, doit à l'amitié de Stendhal d'être sans doute l'un des principaux modèles du romancier pour les personnages de Lucien Leuwen, d'Octave de Malivert, mais aussi et largement de Julien Sorel ou de Fabrice Del Dongo, tout ou partie !
Son amitié pour le maître de forges allevardin et ses amis, dont le docteur Laurent Chataing, sera indéfectible, et de poursuivra jusqu'à sa mort survenue aux Indes, en 1832, au retour d'une expédition au Népal et en Himalaya.
Entre temps, Achille Chaper devenu neveu par alliance du Premier Ministre Casimir Perier, avait entrepris une belle carrière de préfet sous la monarchie de Juillet, avant de se consacrer, à la retraite, à l'avenir industriel des forges d'Allevard.
Le troisième homme de notre belle équipe dont la mère était grenobloise, est le comte Hippolyte Jaubert, botaniste, rénovateur des jardins du château de Versailles et futur ministre des Travaux Publics. Maître de forges dans la Nièvre et dans l'Allier, il soutiendra jusqu'au bout les efforts de rénovation de la sidérurgie allevardine sous Eugène Charrière, pourtant son ennemi politique !

Le quatrième homme, enfin, et grand témoin de cette épopée romantique, admirateur et fin connaisseur de l'histoire du pays d'Allevard n'est autre que Stendhal dont le père, l'avocat Chérubin Beyle exploitait peu auparavant la « grande ferme » de Saint-Pierre d'Allevard, ainsi que les pâturages du Pleynet au cœur de notre montagne dont le souvenir avait soulevé, chez ces jeunes gens, tant d'émotions pures.




Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire